🍪 Ça arrange beaucoup de monde de pouvoir justifier les inégalités sociales par arguments biologiques ou génétiques. Comme si ces inégalités existaient par essence.
C’est le fameux débat de l’acquis et de l’inné. Il me semble qu’encore à ce jour il n’y a pas de réel consensus sur la question.
On connaît le fonctionnement de la génétique, on connaît les gènes qui constituent les êtres humains.
En revanche pour ce qui est de la manière dont s’exprime ces gènes, ça reste encore flou et c’est tout le travail de l’épigénétique. Une discipline assez jeune.
L’épigénétique a d’ailleurs montré que des facteurs environnementaux pouvaient modifier nos gènes. Ce que l’on expérimente dans la vie a un impact sur notre génétique. Les expériences de notre vécu peuvent modifier nos gènes ! Des mutations que nous pouvons ensuite transmettre à nos enfants.
Alors se contenter des facteurs génétiques pour justifier les inégalités entre les femmes et les hommes, en occultant tout le reste, c’est selon moi, un poil fallacieux !
🍪 Quand tu veux utiliser l’épigénétique pour appuyer tes arguments essentialistes sur les différences entre les hommes et les femmes… comme si le sexisme n’était finalement qu’une conséquence naturellement des différences essentielles, biologiques et génétiques entre les hommes et les femmes.
Alors que l’épigénétique montre justement que nos expériences peuvent modifier nos gènes… les facteurs environnementaux ont autant d’impact sur notre biologie que notre héritage génétique.
Alors l’inégalité entre les sexes vient-elle vraiment de notre évolution naturelle, puisqu’on la retrouve dans nos gènes ? Ou nos gènes ont-ils mutés dans ce sens après des siècles de construction sociale et culturelle ?